June 19, 2025

🎬 Narnia 4 : Le Fauteuil d’Argent (2024) – Critique réalisée par un fan | Un voyage plus sombre et plus profond au cœur de Narnia

Narnia 4 : Le Fauteuil d’Argent (2024) marque un retour saisissant dans l’univers fantastique tant aimé de C.S. Lewis, cette fois avec un ton plus sombre et plus mature, mêlant mystère, courage et transformation intérieure. Réalisé par Juan Antonio Bayona, ce chapitre tant attendu se démarque de ses prédécesseurs, offrant un récit mélancolique et atmosphérique, qui conserve la magie de Narnia en son cœur.

Se déroulant des décennies après L’Odyssée du Passeur d’Aurore, l’histoire suit Eustace Scrubb (désormais interprété par George MacKay) et sa camarade de classe Jill Pole (Thomasin McKenzie) alors qu’ils sont convoqués à Narnia par Aslan pour une mission périlleuse : retrouver et sauver le prince Rilian, fils du roi Caspian, disparu dans des circonstances sinistres.

Leur voyage les emmène au-delà des paysages familiers de Narnia : landes brumeuses, terres désolées et profondes, jusqu’aux profondeurs de l’étrange Underland. Aux côtés de Puddleglum, un personnage courageux mais hilarant, frétillant de marais (incarné avec brio par Andy Serkis dans un rôle en capture de mouvement), le trio affronte l’illusion, la manipulation et ses propres doutes alors qu’il traque un prince retenu captif par une enchanteresse connue sous le nom de la Dame à la Robe Verte (Eva Green, dans une performance glaçante).

Le film est visuellement époustouflant, avec une palette de tons doux qui reflète le ton plus introspectif du récit. Grottes gothiques éclairées par la bioluminescence, forêts enchantées qui murmurent des mensonges, et la salle du trône de pierre du Fauteuil d’Argent contribuent à créer un monde immersif unique. La musique, composée par Alexandre Desplat, ajoute une beauté envoûtante et onirique à l’aventure.

Narnia 4 ne mise ni sur les batailles ni sur le spectacle : il privilégie le suspense psychologique, l’évolution des personnages et les thèmes de la croyance face à la tromperie. L’arc émotionnel de Jill est particulièrement captivant, passant d’écolière peu sûre d’elle à héroïne déterminée, tandis que l’évolution continue d’Eustache ajoute profondeur et continuité aux films précédents.

Avec un dernier acte palpitant et un message sur le pouvoir de la vérité et de la force intérieure, Le Fauteuil d’Argent est un digne successeur qui ose grandir avec son public. Ce n’est pas seulement un voyage à travers Narnia : c’est une plongée vers soi-même et une ascension vers un but.

La magie a changé. Mais elle n’a pas disparu.